mardi 14 octobre 2014

L’école crée ses décrocheurs

Le décrochage scolaire est un sujet chaud du monde de l’éducation québécoise depuis plusieurs années. Selon les dernières données du ministère de l’Éducation, en 2010-2011, 20 % des élèves quittaient la formation générale sans diplôme en main. Bien que cette statistique se soit améliorée au cours de la première décennie de 2000, la situation est loin d’être acceptable.

Les Certains jeunes décrochent parce qu’ils ne se sentent pas bien à l’école, parce qu’ils n’y voient aucun intérêt ou parce qu’ils ne sont tout simplement pas faits pour entrer dans le moule. Oui, l’école du 21e siècle fonctionne toujours avec un moule!

Sir Kenneth Robinson présente en 2006 lors d’une conférence TED la désolante tendance qu’à l’école à tuer la créativité. Son discours aura une portée énorme en devenant la conférence TED la plus visionnée sur internet.

Dans le cadre d’une conférence TEDx de l’Université du Nevada en 2013, Logan Couture, âgé de 13 ans à l’époque, nous explique les désirs d’un adolescent et les raisons pour lesquelles l’école traditionnelle n’y répond pas.

Pour ma part, à la lumière de ces deux vidéos, je dégage d’importantes raisons au décrochage scolaire, mais aussi d’excellentes pistes de solution.


Visionnez et jugez-en par vous même!



7 commentaires:

  1. Salut mon grand ! Tes billets sont toujours très pertinents. Don't give up mon bébé

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  2. J’aime beaucoup ce billet! Et le petit garçon m’a beaucoup étonné! Son aise sur la scène, sa façon de parler, tout! Même si quelqu’un ne comprend pas ce qu’il dit, en lui seul, ce garçon est capable de montrer à quel point les enfants/adolescents peuvent être créatifs!

    Pour ma part, le décrochage scolaire m’a particulièrement marqué lorsque j’étais à l’école à Montréal. Avant ce temps-là, je n’avais jamais vraiment dans l’idée qu’il y en avait tant! Pour donner un exemple, celui qui m’a le plus frappé, c’est lorsqu’à seulement quelques mois (3-4) de la fin de notre secondaire 5 un garçon à décidé de tout lâcher parce qu’il en avait assez. J’avais le goût de lui crier : « Tu y étais presque!!! » Mais ça n’aurait probablement rien changé à son choix. Il était à bout, depuis un long moment déjà et ces quelques mois qui restaient lui paraissait comme une éternité alors...

    Je suis vraiment d’accord! Il faudrait trouver des solutions à ce problème!

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. Quand on parle de 20 % de décrocheurs, cela représente un élève sur cinq : c’est énorme! Cela suscite la réflexion. Je crois qu’il faut arrêter de se contenter de blâmer les jeunes et qu’il vaudrait mieux se demander si le problème ne résulterait pas davantage du système scolaire qui n’est pas vraiment adapté aux besoins réels des élèves. Léandre Bergeron, un homme qui s’oppose à notre système scolaire a affirmé ceci : « À l’école, on apprend des choses que l’on n’a pas envie d’apprendre à ce moment-là ». Je crois effectivement qu’avec le programme de formation qu’il faut suivre, l’enseignement est peut-être trop régi, et le contenu que l’on présente aux élèves ne répond pas nécessairement aux attentes et aux besoins actuels de ceux-ci. Le système d’éducation ne serait-il pas trop conventionné et ne tenterait-il pas trop de conditionner les jeunes? Quel est le but de l’école? Former des citoyens épanouis, autonomes, créatifs et critiques ou former sur mesure des travailleurs qui répondent aux besoins du marché de l’emploi?

    Personnellement, je suis d’avis qu’il est important de laisser une grande place à la créativité et qu’il ne faut pas essayer de tout cadrer et de tout contrôler : cela brise le potentiel innovateur. Je me questionne aussi à savoir si les gens du Ministère qui prennent les décisions importantes en matière d’éducation sont suffisamment sur le terrain pour être en mesure de connaître ce qui est vraiment favorable pour les apprenants et pour les enseignants.

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  5. Emmie, je suis d'accord avec toi lorsque tu dis que l'éducation devrait être personnalisée pour chaque élève et que le système d'éducation n'est pas parfait. Il est évident que ce serait malhonnête de mettre la faute sur les décrocheurs eux-mêmes.

    Dans notre réalité, comment voudrais-tu que cela soit réalisable? Comment voudrais-tu gérer l'idée de faire apprendre aux jeunes ce qu'ils veulent quand ils veulent ?

    Même si le nombre d'élèves par classe était moins élevé, je ne crois pas que cela serait possible. Un enseignant ne pourrait tout simplement pas arriver à faire tout cela. Cette méthode est plutôt réalisable dans un cadre d'éducation à la maison.

    Finalement, je ne suis pas d'accord lorsque tu dis que l'école formerait des travailleurs qui répondent aux besoins du marché de l'emploi. C'est une vision pessimiste de l'enseignement au Québec. Certains enseignants, ceux qui sont passionnés, ont le pouvoir d'influencer les jeunes.

    Oui, il y a un cadre à respecter. Cependant, en tant que futurs enseignants, nous avons la possibilité de graviter autour de ce cadre ou encore d'utiliser ce même cadre pour créer de grandes choses.

    Il ne faudrait voir ce système comme un squelette et nous sommes les individus qui devrons nous charger de mettre de la chair et des muscles autour de cette structure.

    Plutôt que de chialer contre un système, pourquoi ne pas l'utiliser à notre avantage ?

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  6. Ton billet amène beaucoup de réflexions face à notre système scolaire.
    J'ai beaucoup apprécié la présentation du jeune Logan sur les besoins d'un adolescent. C'était inspirant, mais ce serait difficile d'avoir une école qui réponde à tous ces besoins.

    Je crois, comme le dit Philippe et plusieurs recherches vont en ce sens, que les enseignants font une grande différence. Il faut qu'ils soient passionnés et proposer des activités signifiantes et variées à leurs élèves. Ainsi, ils augmenteront leurs chances d'en "toucher" plusieurs.

    Ton billet nous "force" à tenter d'améliorer notre influence sur la façon de garder les élèves à l'école. "Défier" leur créativité est un de ces moyens...

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