Ma première fois… avec le tableau numérique interactif

 La première fois que j’ai croisé un tableau numérique interactif (TNI) dans une école près de chez moi, je vous avoue que j’en étais peu enchanté. C’était il y a bien longtemps alors que j’étais toujours au secondaire et que cette technologie était fraichement arrivée dans mon école. Les enseignants ne la maitrisaient pas vraiment. Les élèves ne voyaient aucune différence avec le tableau traditionnel. Bref, quelques milliers de dollars jetés par les fenêtres, me disais-je.

Cependant, ma vision de cet outil d’enseignement a complètement changé lorsque je l’ai utilisé à son juste potentiel pour la première fois dans le cadre de mon stage 1. Mon enseignante associée m’avait donné le mandat de présenter un cours au sujet des participes passés pronominaux. Dans ce cours, je devais également administrer une dictée.

Après une courte révision des règles des participes passés pronominaux, j’ai cité aux élèves une dictée bourrée de ce type de participes passés. C’est lors de la correction que le TNI est entré en jeu. Il m’a permis de présenter la dictée, dans un fichier Word, phrase par phrase aux élèves. Mais le plus merveilleux, c’est que je pouvais écrire sur ledit fichier afin de démontrer clairement aux élèves les stratégies de corrections qu’ils peuvent utiliser, les classiques lunettes pour les pluriels, les flèches vers les antécédents pour les pronoms, le surlignement des mots inconnus, etc. Bien sûr que j’aurais pu faire la même chose avec des acétates et un rétroprojecteur ou que j’aurais pu écrire les phrases au tableau traditionnel, mais quel gain de propreté et d’efficacité qu’apporte le TNI ! Pas de main noircie et pas de poignet fatigué!

Plusieurs études ont été faites sur les TNI. « Tantôt, on ne note aucun effet […], tantôt des impacts positifs minimes dans certaines disciplines comme les mathématiques […], parfois plus liés à l’attention qui a été portée aux élèves faisant partie de l’étude qu’à l’impact du TBI en soi, et même des impacts négatifs. » (Pour lire l’article, cliquez ici)

Malgré les effets peu concluants du TNI sur les élèves, l’article en hyperlien ci-dessus souligne que l’un des principaux avantages de cette technologie touche l’enseignant. Il facilite tout simplement l’enseignement. C’est sur cette facette que je désire insister. Grâce à cette technologie, l’enseignant voit son travail, en quelque sorte, être allégé. Tous ses documents regroupés dans son ordinateur peuvent être facilement présentés aux élèves. S’il désire diffuser des contenus multimédias, il ne doit pas faire tout un branlebas de combat pour obtenir le matériel nécessaire. Et, comme ce fut le cas lors de mon expérience avec le TNI, les enseignants peuvent présenter leurs cours magistraux d’une manière plus agréable pour eux, mais aussi pour les élèves.

On trouve dispendieux les 3500 $ qu’il en coute pour équiper une classe d’un TNI, mais elles sont nombreuses les professions qui ont besoin d’outils technologiques dispendieux. Nous n’avons qu’à penser aux ingénieurs qui travaillent avec des logiciels de modélisation coutant plus de 5000 $, aux comptables qui sans leurs logiciels de gestion auraient peine à rester organisés et aux mineurs qui ont troqué pioche et pelle depuis longtemps pour une machinerie sophistiquée. Je vous l’accorde ces comparaisons sont peut-être poussées. Mais, il reste qu’elles illustrent l’évolution technologique de notre monde, une évolution qui est de plus en plus indispensable à toute profession.