mardi 18 novembre 2014

Mon coup de coeur littéraire

N’étant point un lecteur chevronné, peu de livres ont jonché ma table de nuit. Presque tous les livres que j’ai lus, c’est parce que j’y étais obligé dans le cadre de mes cours. Sauf un! Un seul amas de feuilles noircies m’a poussé à lire pour le plaisir. En fait, il m’a littéralement attiré vers lui.


Alors que je patientais tout bonnement dans un estaminet du centre-ville de Rouyn-Noranda, je remarquai la défunte librairie qui se trouvait de l’autre côté de la rue. Fouillez-moi pourquoi, mais j’eu l’ardent désire d’aller m’acheter un livre. Lorsque j’ai fait sonner le carillon qui pendait au-dessus de la porte, une gentille dame m’offrit son aide. Je déclinai et partis à la recherche de mon prochain passetemps. J’aperçus alors sur une table débordante de bouquin une couverture magnifique. Un visage autochtone se distingue dans un paysage aux couleurs d’automne dessiné d’un style pastel. L’image m’avait déjà conquis et le nom de l’auteur me combla : BIZ. Étant un admirateur de l’œuvre du rappeur québécois, il n’en fallut pas plus pour que je retourne au café d’en face afin d’entreprendre la lecture de ce qui est, jusqu’à ce jour, la meilleure lecture que j’ai connue.



Mort-Terrain, voilà le titre du dernier opus de BIZ, mais aussi le nom du village fictif dans lequel, Julien Daigneault, le personnage principal, un finissant en médecine qui a décidé de quitter la métropole québécoise pour vivre une expérience professionnelle dans les profondeurs de la forêt abitibienne. Mort-Terrain se situe à quelques kilomètres du village fantôme de Joutel. Rapidement, Julien constate le contraste entre la grande ville et le pays des pickups, des petites communautés et des ressources naturelles. Son arrivée coïncide avec celle d’un potentiel projet minier aux abords du village, une bonne nouvelle pour l’économie locale qui tourne au ralentie depuis la dépréciation de l’industrie forestière. Cependant, cette nouvelle n’est pas sans émoi, surtout dans le village autochtone voisin de Mort-Terrain. Les descendants des premiers habitants craignent la destruction de leurs terres ancestrales. Tout au long de l’histoire, Julien est pris entre l’arbre et l’écorce, entre la survie économique ou écologique du village, entre ses amis blancs ou ses amis à peau rouge, entre son travail de médecin ou son devoir d’intellectuel… L’histoire s’articule autour d’une corrélation entre la compagnie minière voulant développer le projet en question et la légende autochtone d’une créature diabolique, le Wendigo.


Parfois, vous sentirez sa présence sur le bout de vos doigts lorsque vous tournerez les pages.

Pour lire davantage de commentaires au sujet de Mort-Terrain, consultez Babelio.com

3 commentaires:

  1. WOW! Tu m'as vraiment donné le goût de le lire, autant par ton résumé que par ton introduction. C'est souvent des livres qu'on prend par hasard qui finissent par être nos coups de cœur! Et parfois, c'est un seul livre qui nous donne envie à la lecture....

    As-tu l'intention de lire quelque chose d'autre bientôt?

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  2. Je te lève mon chapeau. Juste avec le résumé que tu viens de faire, j'ai le gout de me rendre à la librairie la plus proche et de m'acheter le livre. Il a l'air très intéressant. En plus, il traite d'un sujet qui est d'actualité : l'économie est-elle plus importante que l'écologie?

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  3. Tu as la flamme d'un "raconteur". Une introduction "romancée", un texte qui vient du fond du cœur et en plus, un résumé qui nous en dit juste assez. C'est digne d'un chroniqueur littéraire de "Salut Bonjour".

    Tu as piqué ma curiosité...

    J'espère que tu vas répondre à Charlène...

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