Dans mon dernier billet,
j’insistais sur le malaise que vivent certains élèves dans la structure
scolaire actuelle qui les poussaient à quitter l’école. Mais, pour d’autres
jeunes, ce sont des troubles d’apprentissages qui les accablent au point de ne
plus être en mesure de poursuivre leur cheminement scolaire. Dans l’article Troubles
d’apprentissage : les technologies à la rescousse, qui sert de
point d’ancrage et de référence à ce billet, nous retrouvons cette citation de
Brigitte Stanké, orthophoniste doctorante : « Au bout du compte, il
vaut mieux avoir l’outil pour faire [de l’élève] un adulte fonctionnel plutôt
qu’un futur illettré ou décrocheur ». Nous sommes à même de constater la
corrélation évidente entre les élèves qui ont des troubles d’apprentissage et
le risque de décrochage. Heureusement, comme il est mentionné, des outils, soit
les aides technologiques, sont maintenant à la disposition des élèves afin
qu’ils deviennent des adultes accomplis.
Tout d’abord, définissons le trouble
d’apprentissage. C’est une lacune qui peut toucher une multitude de compétences
neurologiques nécessaires à l’apprentissage (mémoire, attention, lecture, etc.)
avec laquelle environ 10 % de la population vit. Contrairement aux
difficultés d’apprentissage, un trouble d’apprentissage est permanent. Les plus
connus sont probablement la dyslexie, la dysphasie et le trouble du déficit de
l’attention avec ou sans hyperactivité, mais il y en a plusieurs autres. Généralement,
les capacités linguistiques sont les plus touchées, mais elles sont également
celles pour lesquelles les aides technologiques sont les plus présentes.
Pour poursuivre, les aides technologiques sont des
outils qui assistent l’élève dans la réalisation d’une tâche pour laquelle ses
capacités sont insuffisantes. Les fonctions théoriques des aides technologiques
sont de faciliter l’apprentissage, d’encourager la persévérance, de contourner
les obstacles et de favoriser l’autonomie, sans pour autant faire le travail à
la place de l’élève. Tous ces outils sont conçus dans une optique d’appui
didactique. Plus pratiquement, les principales fonctions des aides
technologiques concernant la langue sont l’aide à la lecture, la rédaction et
la correction. Parmi les aides à la lecture, nous retrouvons la synthèse vocale
qui lit un texte numérique. Dans les aides à l’écriture, nous pouvons souligner
les prédicateurs de mots qui proposent des choix de mots selon chaque lettre
frappée. En ce qui a trait aux aides à la correction, il y a évidemment les
correcteurs orthographiques et grammaticaux qui suggèrent des corrections selon
les possibles erreurs détectées.
Bien que tous les élèves peuvent avoir accès à des
aides technologiques de façon sporadique, pour certains, ce sont carrément des
besoins essentiels. Toutefois, avant de déterminer la nécessité d’une aide
technologique particulière pour un élève ayant un trouble d’apprentissage, ses
besoins doivent être précisément ciblés en fonction des difficultés prononcées
qu’il connait à développer certaines compétences. Cela débute lors de
l’élaboration du plan d’intervention conçu de concert entre la direction, les
enseignants, tous les autres professionnels concernés, les parents et l’élève. Une
fois que l’aide technologique adéquate selon les besoins de l’élève a été
trouvée, il peut l’utiliser dans toutes les situations d’apprentissage et d’évaluation
(selon certaines modalités). Les seules aides technologiques proscrites lors
d’une évaluation sanctionnée sont les logiciels de reconnaissance vocale.
En conclusion, je considère les aides
technologiques comme une avancée grandiose pour l’éducation moderne. Désormais,
tous peuvent bénéficier d’une chance presque égale de réussir. Je ne vois pas
comment des professionnels de l’enseignement pourraient ignorer ce fait même si
l’acceptabilité sociale de ces technologies est controversée, car plusieurs y
voient l’attribution d’un avantage plutôt que la simple création d’une équité.
C'est un bon résumé de l'article et le tableau brossé est fidèle à la situation des aides technologiques. Parmi les conditions à mettre en place avec l'élève, il ne faut pas oublier d'assurer une planification et un suivi (ex. former le personnel et soutenir l'élève).
RépondreEffacerEn passant, on ne peut pas dire "prédicateur" de mots...