Le traitement de texte s’inscrit comme une technologie de
l’information et de la communication naturelle dans l’enseignement du français,
plus spécifiquement dans le processus d’écriture. Lorsqu’on sait que le
processus d’écriture n’est pas une tâche linéaire qui suit dans l’ordre ces
cinq phases : la planification, la mise en texte, la révision, la
correction et l’évaluation de sa démarche, on comprend les avantages
pédagogiques et didactiques que le traitement de texte offre.
D’abord au plan pédagogique, le traitement de texte
représente pour l’enseignant un outil stimulant afin d’immerger plus facilement
ses élèves dans la création d’une rédaction. Échanger crayon, papier et poignet
douloureux pour clavier, écran et produit fini impeccable mécontentera peu
d’élèves. Mais au-delà de l’aspect motivationnel du traitement de texte, ce
dernier est également un médium pédagogique. J’entends ici qu’il permet à
l’enseignant d’accompagner l’élève dans sa création d’un texte varier grâce à
la fonction commentaire notamment. Ainsi, à la suite d’un premier jet, par
exemple, l’élève peut transmettre son écrit à l’enseignant qui le lui renverra
avec des commentaires. L’élève pourra donc réajuster le tir dans une ou
plusieurs phases de son processus d’écriture. De plus, en jumelant les tableaux
blancs interactifs qui se retrouvent dans plusieurs classes (ou simplement un
projecteur) au traitement de texte, l’enseignant est en mesure de faire une
démonstration explicite du processus d’écriture.
Didactiquement parlant, le rapport à l’écriture change du
tout au tout avec le traitement de texte. Écrire n’est plus une tâche
laborieuse, rigoureuse et rigide. Elle devient accessible, flexible et
créatrice. Le traitement de texte permet de dissocier le fond de la forme.
L’enseignant peut s’attarder à enseigner le contenu et le contenant reste
malléable sur le traitement de texte. Ce dernier permet également la
différenciation. C’est-à-dire que l’enseignant peut adopter une multitude
d’approches pour chacun de ses élèves. D’autre part, le correcteur « maison »
d’un traitement de texte, à défaut d’être sans failles, instaure le doute dans
l’esprit du scripteur en soulignant des graphies fautives ou des emplois
douteux. L’élève est alors en mesure de corriger le signalement s’il y a
effectivement une erreur.
En bref, l’utilisation du traitement de texte dans le
processus d’écriture permet aux élèves et aux enseignants de repousser les
limites qu’impose le papier!
On voit que tu "achètes" l'utilité du traitement de texte comme support dans la démarche d'écriture. En passant, est-tu certain de l'emploi du mot "didactiquement" dans ton billet? À discuter...
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